Quotient Intellectuel



"Il y a les dons de l'esprit ; il y en a aussi du cœur qui ne sont pas moins importants. (...)
Nombreux sont les doués dont l'utilité est paralysée, pervertie même par suite de leurs inaptitudes humaines. Être doué n'est pas en soi une valeur si le reste de la personnalité ne marche pas de pair."
(C.G. Jung, Psychol. et éduc.)

Un doué se définit comme "un précoce qui a pu ou reçu la possibilité à un moment donné de canaliser ses potentialités dans une direction satisfaisante pour son équilibre".
(Philippe Chamont, psychanalyste, vice-président de l'Alrep)

La définition de l'être humain intellectuellement précoce.

Pour identifier les potentiels intellectuels, les psychologues utilisent les tests de QI. Il en existe plusieurs types, donnant des chiffres différents, mais qui mesurent le même décalage : il est donc essentiel de connaître le type de test employé pour pouvoir comprendre les résultats. Les enfants dont le QI standard dépasse 125 (soit environ 5 % de la population) sont des surdoués.

Le QI compare les résultats du testé avec les résultats considérés comme normaux pour son âge. Pour qu'une analyse comparative soit valable, les données obtenues sont traitées statistiquement et on obtient, selon le traitement choisi, un âge mental ou un rang statistique.

Pour diverses raisons, on emploie le plus souvent maintenant le traitement en rang, c'est à dire la mesure du nombre de personnes ayant réussi le test, que l'on rapporte
à une Loi Normale. Ainsi, un QI standard de 100 correspond au résultat qu'obtient la moitié de la population.
Les QI les plus fréquents sont les tests de Wechsler qui existent en 3 versions adaptées aux différents âges (y compris Adulte). Il est étalonné sur une moyenne de 100 et un écart-type de 15. On en déduit :

50% de la population a un QI supérieur à100

33% a un QI supérieur à 115

5% a un QI supérieur à 125 (début de la précocité)

1/1000 a un QI supérieur à 145.

etc...

Les résultats obtenus sur les tests de Wecshler sont des QI "Standards".

Comment reconnaître une fille, un garçon intellectuellement précoce?

Les manifestations comportementales spécifiques et générales de ces filles, de ces garçon intellectuellement précoces ont été décrites en 1986 de manière objective et scientifique dans la première édition du livre « La précocité intellectuelle et ses contradictions » à partir de l’instrument très connu et habituellement utilisé, constitué par les tests WECHSLER. Depuis le mois de mars 1997, pour l’âge de six à dix-sept ans, succédant au W.I.S.C.-R, le W.I.S.C.-III  (Wechsler Intelligency Scale for Children : échelle d’intelligence Wechsler pour enfants) permet d’évaluer les aptitudes, les potentialités de l’enfant et de donner ainsi le résultat à l’aide d’un nombre appelé « quotient intellectuel » (Q.I.) : c’est un nombre fiable qui doit être interprété avec toute la prudence requise.

C’est la première fois, en 1986, que fut écrite une définition des comportements spécifiques à la précocité intellectuelle. Les manifestations comportementales peuvent se traduire par ces divers constats plus ou moins importants dans leur extériorisation :

    grande capacité d’attention lorsqu’il (elle) est intéressé(e), alors qu’il (elle) est souvent distrait(e) le reste du temps ;

    sens critique souvent assez agressif et (ou) caustique à l’égard des autres ;

    plus ou moins capricieux(se) avec de violentes colères et agitations corporelles ;

    attitudes et réflexions correspondant à une maturité plus grande que celle de son âge à un moment, en opposition à des attitudes et à des réflexions correspondant à un stade plus jeune à un autre moment, ou bien se succédant ;

    grande curiosité qui pousse à poser continuellement des questions ;

    recherche du dialogue avec l’adulte davantage qu’avec les autres enfants de son âge, traduction de difficultés relationnelles plus ou moins conscientes ;

    sensation que le système scolaire est trop lent, ennui fréquent en classe : il (elle) s’étiole et ne s'accommode pas ;

    grande imagination pour se réfugier et (ou) se justifier : rêverie, désintérêt ;

    choix de camarades plus âgé(e)s ; mais, instinctivement, la rencontre peut se faire avec des camarades intellectuellement précoces ;

    sens de l’humour, en général plus ou moins bien compris dans son entourage ;

    souvent un intérêt pour les jeux compliqués ;

    tendance très fréquente à travailler solitairement, sans pour cela exclure la recherche de contacts permettant de connaître des réponses à ses questions ;

    désir très fréquent aussi d’apprendre à lire avant l’âge réel et scolaire ;

    participation à ce qui l’entoure sans en avoir l’air : l’écoute ne semble pas mais la réflexion, la réponse est pertinente, parfois désopilante ;

    scolairement et fréquemment, peut avoir un comportement instable, pénible et de mauvais résultats entraînant des doutes sur les potentialités réelles ;

    gestes maladroits dans les déplacements et en sports si l’apprentissage des gestes n’est pas fait ; mais si cet apprentissage a lieu, la performance peut apparaître ;

    sommeil paradoxal d’une durée importante, d’où souvent des cauchemars nocturnes.

Pour un meilleur apprentissage scolaire, il faut satisfaire sa curiosité, s’adapter à son rythme d’apprentissage, ajuster ainsi l’enseignement, lui inculquer la notion d’effort personnel pour ne pas penser que la connaissance se fait sans apprendre avec de telles aptitudes, mettre à sa disposition une méthode de travail et le responsabiliser devant la construction de son savoir scolaire et humain, stimuler sa grande faculté d’attention et de mémorisation pour aider sa possibilité d’abstraction. Il est utile de créer dans l’établissement scolaire l’ambiance de convivialité utile à la diversité des élèves puisque c’est un lieu d’apprentissage des connaissances et de la vie sociale.


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